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Traité de méditation visuelle

Introduction

Ecriture en cours, version 0.1 (2022-02)

La méditation visuelle c’est l’art de visualiser son propre réseau de neurones. Le but est de rééquilibrer les résistances des synapses, les connecteurs du réseau de neurones que constitue le système nerveux, centré sur le cerveau. Au cours du temps et des expériences (traumatismes, stimulants, depressants) l’impédance des neurones peut se déregler jusqu’à causer des problèmes graves : douleurs, troubles du sommeil, dépression, aggressivité, schyzophrénie, etc.

Le cerveau

Il faut comprendre que le cerveau est capable de géolocaliser presque tous les influx nerveux. Par exemple le toucher, ou la sensation de chaleur. La sensation peut être localisée sur le corps, pour se gratter par exemple. Le cerveau fait une introspection sur l’influx nerveux, le localise par rapport à sa carte du corps (qui peut être erronnée) et calcule un mouvement pour frictionner l’endroit qui démange.

La conscience serait alors le point de routage de toutes ces influx nerveux. La centralisation des informations (après filtrage, qui peut être erroné) permet l’ordonnancement de taches pour la réalisation d’objectifs et surtout un controle qualité, une boucle de controle dirait-on en cybernétique ou en automatisme.

Lorsque l’on dort, le cerveau – un gros processeur en graphe electro-chimique baigné dans l’eau et la nourriture la plus saine possible car il n’y a pas de système immunitaire passé la barrière hémato-encéphalique – rééquilibre ses niveaux d’influx nerveux. Les tensions s’évacuent, les oublis importants ou connections improbables sont rêvés.

Le système nerveux

Il faut comprendre que l’influx nerveux est électrique. Les ions potassium et calcium permettent de transmettre un signal électrique le long des axones et dendrites de chaque neurone. Chaque neurone est donc comme un arbre avec une racine et des branches. Si chaque neurone est un arbre, le réseau des neurones entre eux comporte de nombreuses boucles qui donnent un aspect temporel aux choses et surtout transforme la structure en graphe (et non plus en arbre). Si on devait parler de binaire, au repos le neurone est à 0 et lors d’un potentiel d’action (action des ions K+ et Ca-) le neurone est à 1. Les neurones seraient alors des portes logiques codées en fréquences de signaux binaires rapides (10ms).

La synapse. Entre ces neurones, au bout de l’axone d’un neurone qui émet du signal pour connecter la dendrite d’un autre neurone qui recevrait ce signal, il peut y avoir une synapse. Au bout de l’axone se trouvent des sacs de neurotransmetteurs, des molécules qui pourront traverser la barrière cytoplasmique des neurones pour faire passer le signal de l’axone à la dendrite qui en détectant les molécules des neurotransmetteurs vont recréer un potentiel d’action (K+ et Ca-) le long de la dendrite. Ces sacs de neurotransmetteurs se vident et doivent être rechargés physiquement. C’est ce qu’on appelle la “recapture”. La taille de ces sacs change la conductivité de la synapse. Une synapse disposant de plus de neurotransmetteurs pourra transmettre plus de potentiels d’action. Donc plus la synapse est grosse et plus l’influx nerveux est important. Or les neurones “apprennent” car une synapse très stimulée finit par grossir.

The debugger (Le débogueur)

Évidemment, ceux qui ont essayé de faire de l’électronique le savent : si les niveaux d’impédance (il y a même un mot pour ça) ne correspondent pas au sein du système électronique, le système ne transmettra probablement pas d’informations vallables en termes de logique et de sensibilité. Pour résoudre ce problème ils calculent à l’avance les valeurs possibles pour le voltage et l’intensité et donc la résistance de chacune des parties logiques du système électronique.

Dans le cerveau on ne peut pas calculer à l’avance les impédances, et si on laissait faire elles ne feraient que baisser vu que les synapses grossissent avec l’usage. Avec le temps notre résistance interne s’affaiblit et tout nous submerge. Si l’on se prive de sommeil pour réduire les tensions on deviendrait surchargés d’informations inutiles jusqu’à la folie (9 jours sans sommeils est un maximum, après c’est la psychose assurée).

Pour résoudre ce problème d’impédance faiblissante, le système nerveux n’a qu’une solution : l’alcool. Pardon. Il y a deux solutions : les dépressants qui sont plutot toxiques, addictifs et peuvent provoquer la mort, comme l’alcool; et surtout, surtout, le repos.

Le repos

Le repos c’est une période d’inactivité au sens de l’utilisateur final du système nerveux en question, si il a une âme pour s’en rendre compte, en tout cas c’est une période d’innefficacité externe, les fonctions normales et utiles du cerveau sont atteintes ou plutôt éteintes afin de les auditer et de régler leur impédance, leur importance dans le système complet. Du coup en fait malgré l’inactivité externe, à l’intérieur ça carbure : les zones latérales externes du cerveau, à la périphérie au dessus des oreilles internes, se réveillent et déclenchent leur furie.

Cela consiste a faire de plus ou moins grandes boucles d’influx nerveux pour mesurer les niveaux d’énergie et les réduire (activation de l’extrème gauche du cerveau), ou les augmenter mais en conservant la logique, ce qui est plus compliqué (activation de l’extrème droite du cerveau).

Les hydres, hydre de gauche, hydre de droite

Ces extrèmes un jour je les ai visualisés commes des hydres. Mais de l’hydre il n’y a pas de corps : il n’y a que les cous et les têtes. Elles prennent racine un peu plus au centre que et au dessus de l’oreille interne. Leur cou peut s’allonger jusqu’aux bouts de mes pieds si je suis très concentré et surtout chaque tête (il y en a plusieurs de chaque côté du cerveau) permet de réduire ou augmenter les synapses.

La lumière

Les hydres allaient vers les zones les plus lumineuses (hydre de gauche plutôt), et les zones les plus sombres (hydre de droite). Après un peu de nettoyage avec les hydres ces zones lumineuses commencent à ressembler aux photos des neurones dans les livres de neuroscience : des connections, commes des routes en 3D, en faisceaux qui se divisent et se connectent.

J’ai mis beaucoup de temps à comprendre tout ça :

Quand l’influx nerveux est trop grand, l’impédance est trop faible, la synapse ne fait que tirer des potentiel d’action à tout va et le signal ne passe donc plus : il n’y a plus d’entropie de l’information, tout est toujours à 1 sur cette synapse. Elle est KO. Bonne pour le debugger.

Sauf que le debugger ne sait pas si c’est sombre parce que tout est toujours à 1, ou si l’influx est insuffisant. Gauche ou droite, impossible de se décider. Pour résoudre ce problème, l’hydre de droite (qui augmente le signal avec sa logique propre) peut aussi réduire l’influx nerveux, mais à moindre vitesse.


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